J'ai materné tout le monde depuis toujours...

Publié le par mameriniak

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Demain, 9 novembre sortira dans les salles "On ne choisit pas sa famille", un film réalisé par Christian Clavier qui aborde avec humour un sujet sérieux, l'homoparentalité. Alors que Muriel Robin avait déjà révélé dans une interview que le film lui avait donné des envies d'adoption, en réalité l'actrice ne pense pas pouvoir sauter le pas, contrairement à Helena Noguerra, qui a récemment fait une demande.

 

"A 12 ans, j'ai dit que j'adopterai. Ça a longtemps été mon côté 'pratique' : je pensais 'pourquoi faire un bébé quand il y en a tant qui sont tout seuls ?' Je crois en fait que j'ai longtemps été mon propre enfant, mais un enfant lucide et conscient. Donc, je n'ai pas franchi le pas. Et au moment où me voilà prête, coucou : j'ai 56 ans !

 

"Mais ma fibre maternelle s'est manifestée autrement : avec des grands enfants, des adultes pour tout dire (rires). Et avec ma famille également, parce que j'étais la plus jeune, et que j'ai été celle qui essayait de réunir… C'est cela en fait : j'ai materné tout le monde depuis toujours".

 

A force de s'occuper des autres, Muriel Robin, 56 ans, a avoué avoir connu un vrai et profond épuisement, gentiment appelé un "burn-out" (épuisement en anglais, ndlr) :  

 

"Attention, ce n'est pas une dépression : les gens qui font un burn-out s'occupent souvent des autres, mais à un moment s'oublient. Un jour, on se réveille, et on ne ressent plus rien, pour personne. On est vivant, mais vide. C'est comme une maison dont les façades seraient intactes, mais dont les murs auraient cramé…

 

"En ce qui me concerne, ça a duré trois mois. Trois mois avant de recommencer à percevoir les choses. Cette expérience n'a pas été anecdotique : c'est tellement terrifiant qu'on en veut surtout pas replonger".

 

Donc, les colères, maintenant, "non merci", réplique l'interprète du sketch culte "Tout m'énerve". , l'humoriste est désormais rayonnante de bonheur et totalement épanouie. L'actrice semble enfin apaisée et fait surtout attention à ne pas trop s'occuper des autres.

 

"Il y a quelques années, je m'étais lancée à corps perdu dans la construction d'un hôpital à Kaboul… C'est le seul projet que je vais mener à terme, tout le reste, j'ai laissé tomber. Désormais, je dis 'Débrouillez-vous, je ne peux pas, je ne peux plus…' (…)

 

En fait, pendant cinquante ans, j'ai donné de mon cœur, de mon âme, de mon temps et… je me suis oubliée. Alors maintenant, je dis joker. Et sans aucun scrupule…"

 

Publié dans Interview

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S
<br /> <br /> Vivement demain. Merci pour ce blog. Je le mets dans mes favoris.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Sofiane. Passe un bon moment si ce n'est pas encore fait.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />